Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Broken Beauty Soul

Broken Beauty Soul
Derniers commentaires
Broken Beauty Soul
30 mai 2010

Jeudi 27 Mai 2010 Je décide d'annuler mon

Jeudi 27 Mai 2010

Je décide d'annuler mon rendez-vous avec mon psy sans en prendre un autre. Je décide donc d'arrêter ma thérapie, du moins avec ce psy.
L'idée germait en moi depuis déjà quelques jours. Il m'était impossible de lui raconter certaines parties de ma vie, certaines choses que j'ose à peine m'avouer à moi-même. Je ne pense pas qu'avec le temps cela aurait changé puisque ce qui me dérangeait dans l'histoire, c'est qu'il puisse avoir un regard d'homme sur la femme que je suis.
Je crois qu'il serait préférable pour moi de prendre rendez-vous avec une femme psy, histoire de pouvoir raconter tout ce qui me gêne dans le fait d'être une femme, dans mes rapports avec les hommes, dans ma sexualité.

Je crois que j'ignore encore pas mal de choses à mon sujet. Depuis que je me suis découvert une particularité, j'ai du mal à me sentir comme avant, à me sentir "moi-même", bien que je ne sache pas vraiment qui je suis.
Bizarrement, depuis que j'ai arrêté mes séances, je ne fais plus tous ces rêves atroces qui m'épuisent et mon sommeil s'en ressent. Plus de réveils brutaux 3 fois dans la nuit après un cauchemar, plus de rêves insensés...
Bien sûr mes angoisses n'ont pas disparues, donc je rêve encore de certaines choses qui me poursuivent toute la journée et me laissent une sensation désagréable: celle d'être un peu folle, pas normale en fait.

Mon gros problème en ce moment, c'est de pouvoir me dire que j'ai la possibilité de guérir. J'ai sans cesse l'impression d'être retenue par quelque chose. Au début je raconte ma vie, je dis que je veux changer, puis au fur et à mesure je fais semblant d'aller mieux, de me livrer, alors qu'en fait je ne rêve que d'une chose: fuir très vite.
Je ne supporte pas qu'on connaisse mes pensées les plus intimes, ce que je pense de moi, comment je vois la vie de manière générale ou ma vie tout court. J'ai peur d'être jugée et je l'ai été tellement de fois étant plus jeune que je ne veux plus revivre cela. Voilà aussi pourquoi j'ai cette envie irrépressible qu'on "me foute la paix".

En réalité, je pense que quand je me dis que j'ai envie qu'on me foute la paix, je me dis à moi-même de me foutre la paix. Je dis à mes démons de se barrer, de me laisser vivre ma vie bien tranquillement, d'arrêter de me questionner sans cesse et de me ramener au moins une fois par jour à un souvenir d'enfance qui a fait ce que je suis aujourd'hui.

Je suis partagée entre une sensation de bonheur surréaliste et de malheur insurmontable. J'ai la sensation que je ne pourrai jamais changer et que je vais devoir composer avec ce que je suis une bonne fois pour toute, ce qui me pose problème puisque je ne supporte pas une seconde ce que je suis. Paradoxalement, je me rends compte tous les jours que j'ai plein de choses à découvrir et que ces choses peuvent me donner assez de plaisir pour avoir la sensation d'être heureuse.
Mais, inévitablement, il y a toujours quelque chose qui me ramène à mes démons.

Publicité
22 mai 2010

Voilà maintenant un mois que j'ai décidé de

Voilà maintenant un mois que j'ai décidé de reprendre une thérapie. Après un mois et trois séances, je me rends compte que bien que je sois décidée à changer, il m'est très, très difficile de raconter à mon psy de visu ce que je ressens et ce à quoi je pense.
La plupart du temps, j'ai la sensation de jouer le même jeu que je joue avec tout le monde. "Oui je vais mal/je ressens des choses qui me font du mal mais la vie continue -grand sourire-"
Du coup, mes séances ressemblent plus à un verre entre amis où je raconterais banalement ma vie qu'à une véritable séance de psy.
Mon psy est sympa, pas de doute, et il a l'air de savoir ce qu'il fait. Mais je ressens un drôle de sentiment lorsque je suis dans son cabinet, un peu comme si je n'y étais pas en sécurité. Un peu comme si je m'attendais à découvrir des choses affreuses sur moi. Au lieu de ça j'entends des choses que je sais déjà et j'ai la sensation que mes séances ne servent à rien. Pour le moment j'attends de voir comment ça évolue avant de changer de psy. Peut-être suis-je encore trop résistante, peut-être est-ce le psy qui ne me convient pas. Tout cela est tellement confus..

A chaque séance, je redoute la même chose: le moment où il me dira "alors, que pouvez-vous me dire, qu'est-ce qui vous passe par la tête?". Et à chaque fois, je lui souris bêtement en lui disant que je ne sais pas parler si on ne me pose pas de questions. Et à chaque fois, je finis par lui redire la même chose.
Que mon boulot me déprime, que je suis angoissée à l'idée que mon conjoint puisse me quitter, que j'en ai marre de me sentir mal avec moi-même.

Pour la prochaine séance, il serait bon que j'aie un rêve en tête. Depuis qu'il me l'a demandé, je ne fais que des rêves étranges dont je me souviens très vaguement. Et à chaque fois, soit ces rêves sont trop étranges et gênants à raconter, soit je ne me souviens pas de grand chose. Le fait qu'il ait insisté m'a gênée. Il m'a dit qu'il ne fallait pas voir cela comme une obligation mais il a ajouté que ce serait bien pour avancer, que je devais lâcher prise et accepter une sorte d'intrusion dans mon intimité.
J'ai conscience qu'il a raison, mais j'ai du mal à m'y résoudre. J'ai vraiment envie d'avoir des séances où j'ai la sensation d'avancer, de découvrir des choses ou d'être soulagée d'un poids, mais mon esprit résiste encore et encore.
En dehors des séances, je m'imagine lui racontant énormément de choses. Mais une fois sur place, je me renferme et l'empêche de voir en moi quoi que ce soit. Impossible pour moi de laisser voir à quelqu'un quelque chose qui pourrait lui faire penser que je ne suis pas parfaite.

Le pire reste peut-être que j'ai conscience de "nuire" à l'avancée de ma thérapie, mais que je suis pour le moment incapable de faire autrement que de me protéger.
Les séances ne provoquent pas vraiment en moi une remise en question comme je le pensais-l'espérais. En fait, ce que je ressens tient plutôt de la déception, et je ne sais pas vraiment pourquoi.

Bizarrement, depuis que j'ai repris une thérapie, j'ai de plus en plus l'impression de ne rien avoir à faire chez un thérapeute...

28 mars 2010

Flot de pensées

Dimanche 28 mars 2010, 22:33

Swamped_by_Luremilia

Je pense à mes vacances. Dans un mois je pars, et je n'ai toujours pas maigri. Dans un mois, je vais affronter le regard de mon père qui ne s'est pas posé sur moi depuis maintenant presque trois ans. La seule chose que je sais de ce qu'il pense de moi actuellement est ce qu'en dit ma mère, qui n'en dit pas grand chose.
J'ai peur aussi des remarques que je pourrais recevoir de la part de ceux qui forment ma famille. Ma sœur a tendance à examiner comment je suis habillée, de quoi j'ai l'air. Tendance à me jalouser si je suis "plus à la mode qu'elle" mais surtout plus sexy ou plus coquette. D'aussi loin que je me souvienne, son désir de reconnaissance de la part des hommes était presque obsessionnel, et cela n'a pas vraiment changé avec son mariage. Elle a sans cesse besoin de sentir le regard désireux des hommes sur elle, sans cesse besoin de sentir qu'on la trouve belle et la jalouse.
Elle a toujours nié cette facette de sa personnalité.

Mon père a plutôt tendance à ne pas dire grand chose et à faire de l'humour pour combler le vide. Le vide de notre communication, en quelque sorte inexistante.

Mon beau-frère a tendance à me critiquer intellectuellement, il me mettait souvent au défi de lui décrire ou de lui expliquer un concept philosophique et prenait un malin plaisir à me faire comprendre que mon discours n'était que du charabia. Je pense que le plaisir qu'il prenait à me rabaisser atteignait son sommet lorsque je me mettais à m'énerver et qu'il pouvait ainsi dire devant tout le monde que j'étais trop susceptible, ce à quoi tout le monde acquiesçait.

La seule personne de qui je ne crains rien, pour ainsi dire, est la plus jeune de mes deux sœurs. Je n'ai jamais eu à souffrir d'une quelconque remarque sur mon physique ou ma personnalité de sa part, et je ne m'en rends vraiment compte qu'aujourd'hui, quand je cherche à savoir ce que j'ai à dire sur elle.
C'est la seule de mes frère et soeurs avec qui j'ai vraiment des souvenirs d'enfance (vacances passées ensemble, engueulades, dénonciations...) et la seule à qui je n'ai rien à reprocher. C'est pourtant celle à qui je donne le moins de nouvelles, ce qui ne m'empêche pas de culpabiliser de ne pas le faire.

Je ne verrai pas mon frère, normalement. En ce qui le concerne, j'ai toujours eu une relation assez complice avec lui, bien qu'il n'ait jamais habité à la maison bien longtemps quand j'étais plus jeune et qu'on se se donne jamais de nouvelles. Il y a une sorte de lien tacite entre nous... comme si le simple fait d'être frère et sœur nous suffisait.
Je n'ai jamais eu non plus à souffrir d'une quelconque remarque de sa part.
Je me souviens d'un été où nous étions allé, avec mes parents, en vacances chez lui. Je devais avoir 14 ans à tout casser. J'avais émis le désir de rester un peu plus longtemps que mes parents dans le sud, et de rentrer plus tard en avion, ce à quoi ni mes parents ni mon frère et ma belle-sœur n'avaient trouvé d'objection.
Néanmoins, une scène me revient sans cesse à l'esprit lorsque je pense à ma mère: ce jour-là, elle lui avait explicitement et ouvertement demandé de me faire maigrir avant que je rentre à la maison. Un peu comme si elle lui demandait un lourd service, un peu comme si elle lui avait demandé de la débarrasser d'un lourd fardeau qui pesait depuis déjà trop longtemps sur sa conscience.
Je me souviens que mon frère avait plus ou moins acquiescé sans rien dire, mais au final, il ne m'a jamais forcé à faire du sport en "m'habillant d'un sac poubelle pour me faire transpirer et éliminer", comme elle l'avait précisé. Il ne m'a jamais non plus interdit de manger quoi que ce soit. Ma belle-sœur quant à elle avait essayé une fois de me modérer sur le coca, ma réaction n'ayant pas tardé à se faire ressentir.

Voilà donc un constat rutilant: j'angoisse plus à l'idée de passer une semaine chez mes parents que je ne m'en réjouis. Bien sûr j'y pense avec joie si je ne pense qu'au fait que je vais voir ma famille que je n'ai pas vue depuis si longtemps, et mes amies, mes seules véritables amies, celles qui ont toujours été là pour moi même quand j'étais agressive à cause de ma dépression.

Je ne sais pas vraiment quoi faire pour prendre la chose avec plus de légèreté. Il m'est absolument inconcevable d'essayer de parler à ma mère de tout le mal qu'elle m'a fait, c'est un peu comme si je voulais volontairement gâcher un moment qu'elle attend depuis longtemps avec impatience, un moment qui est censé être joyeux.
Je suis partagée, sans cesse, entre l'envie de tout laisser derrière moi et ne rien lui reprocher, et celle d'exploser littéralement sous ses yeux, en lui disant que c'est en partie sa faute.
Il m'est aussi presque inconcevable de lui reprocher quoi que ce soit au final, j'ai du mal à ne pas culpabiliser de lui en vouloir. Dans l'inconscient familial qu'est le mien, on ne critique pas ses parents, c'est sacré.

Sans vouloir trop verser dans le mélo-dramatique, j'ai sans cesse la sensation d'avoir déjà vécu trop de choses dans ma toute jeune vie. Trop de choses qui ont mis à mal ma confiance et mon estime de moi. On dit que les coups durs rendent plus fort, j'en doute. Au moins faudrait-il préciser de quelle manière.

Bien sûr, à force d'encaisser les coups, on finit par ne plus rien ressentir. On se relève et on avance, sans se demander vraiment pourquoi. En cela on est plus forts: on attend de moins en moins avant d'agir (ou de réagir).

Mais bien sûr, qu'à force de les encaisser, ces coups, et de ne plus rien ressentir, on finit par ne plus faire la différence entre ce qui nous rendra plus fort et ce qui nous laissera, un jour, étalé par terre, à bout de forces.

18 septembre 2009

//

Ugly_Fat_Stupid_Girl

Je suis grosse, petite, un peu moche parfois. Je déteste ça, mais je n'ai pas le choix.

4 septembre 2009

Rewind

erase

Je me suis fait une réflexion ces derniers jours.. une réflexion très juste mais aussi très douloureuse.
J'ai 23 ans, et ma vie ressemble à... à tout sauf à ce que je m'étais imaginée.

Je crois que pas mal de monde, à ma place, avec mes bagages, saurait faire de ma vie quelque chose de passionnant. Saurait se construire une vie bien remplie, sans jamais s'ennuyer (ou presque).
Car le constat est là, rutilant: je ne sais pas m'intégrer.

Et les mots sont encore trop faibles. Ce n'est pas seulement l'intégration sociale que je ne réussis pas, mais l'intégration à la vie même, en fait. Je n'aime pas le monde.
Je me suis toujours dit que c'était parce que j'avais vécu, pour mon jeune âge, déjà trop de ces choses qui ne vous font même plus espérer une once de bonté de la part de qui que ce soit. En fait, je crois que même dans le cas contraire, ce serait pareil.

Pourquoi?

Parce que même en période "positive", je n'arrive pas à me sentir heureuse plus de 2 jours. Il y a toujours quelque chose qui me ramène à mes démons. Des fois, ce sont des choses complètement anodines qui prennent des proportions gigantesques. Et voilà un autre constat: je ne sais pas gérer mes émotions.
Je me surprends à pleurer pour rien, me sentant tantôt abandonnée, tantôt complètement abrutie. Abrutie dans le sens imbécile, stupide.

Ces dernières années, c'est comme si une éponge avait pris la place de mon cerveau. Une éponge aux capacités absorbantes jusqu'alors jamais égalées. J'absorbe toutes les émotions. Essentiellement celle des autres, et je les stocke dans ma petite caboche. Au final, je finis par les confondre avec les miennes, et quand ça déborde et que je veux essorer, tout sort en vrac. Résultat, je fais une bonne grosse crise de nerfs motivée par tout et n'importe quoi. Je suis en colère sans réelle raison, contre le monde entier. J'ai envie de tout casser, de hurler.. Je pleure à sanglots, je vois tout en noir, j'imagine le pire.
Puis... une fois la crise passée, je me sens mieux. Un peu comme si l'essorage était le moment difficile mais nécessaire à vivre, pour avancer.

J'aimerais être plus paisible, plus légère. J'ai sans cesse l'impression que chaque fois que je touche un bonheur du doigt, il disparaît instantanément. En fait, à bien y réfléchir, c'est ridicule. Si des choses me tombent sur le coin de la tête sans cesse, c'est sans doute que j'ai un comportement qui a pour conséquences que tout m'échappe.

Parce que je suis une éternelle indécise (et ce pour tout.. même sur le fait de choisir entre un shampooing cheveux bouclés ou colorés), parce que je gère mal mes émotions, parce que j'ai peur du changement, parce que j'ai  une trouille incommensurable de ce que je vais devenir, parce que la mort m'angoisse de plus en plus.. Parce que j'ai l'impression de ne pas vivre "vraiment". Parce que j'ai peur de me réveiller dans une dizaine d'années en me disant que j'ai tout raté. Que j'aurais pu faire mieux. Que j'avais des capacités.

J'ai des gens autour de moi qui croient en moi. Qui croient dans le fait que je puisse être autre chose que caissière au daily monop' du coin. Et en même temps, j'ai sans cesse l'impression de passer pour une imbécile. Pas parce que je me montrerais bête, mais parce qu'en étant si peu sûre de moi comme je le suis, je m'empêche d'évoluer. Et que ça, c'est complètement stupide.
Je suis persuadée, au plus profond de moi-même, qu'il me suffirait de croire un peu en moins pour accomplir de belles choses, des grandes choses, à mon échelle évidemment.

Et puis il y a cette obsession de mon corps et de la nourriture, qui ne me quitte jamais. Qui ne m'a pas quittée depuis plus de 10 ans.
Il ne se passe pas un jour sans que je ne sois prise d'effroi et de dégoût en me croisant à l'improviste dans un miroir. Pas un jour où je n'ai pas envie de me goinfrer pour oublier que je me sens moche et grosse. Pas un jour sans que je ne pense que mon compagnon pourrait trouver bien plus jolie et intéressante que moi.

Tout cela, vous vous en doutez, ne contribue pas une seconde à mon bien-être.
Je rumine encore tout.. je n'ai pas pardonné, non, je n'ai pas tourné la page.
J'en veux encore et toujours à toutes ces personnes qui ont ruiné ma personnalité, à toutes ces personnes qui, sous couvert de me protéger, m'ont anéantie.
Et je m'en veux sans cesse de ne pas avoir réagi autrement. Autrement qu'en me renfermant sur moi-même sitôt que quelque chose ne va pas. Autrement qu'en prenant toujours sur moi pour tout au lieu de faire savoir aux principaux concernés ce que je leur reproche.
Parce que je hais les conflits avec les gens que j'aime. J'ai toujours peur qu'ils m'abandonnent, que je sorte un mot qui soit le mot de trop.
J'ai l'impression de vivre sur un siège éjectable dont la fonction est contrôlée par une personne inconnue, toute puissante, qui finira par appuyer un jour. Je ne sais jamais quand, pourquoi.. et ça m'angoisse. C'est un peu comme si je savais que j'allais mourir bientôt d'un accident de la route, sans savoir quand exactement. Je serais terriblement angoissée.

Cela fait presque 2 ans que j'ai décidé de mettre fin à tout cela, deux ans que je repousse sans cesse le moment fatidique où j'irai dénoncer mes démons et tirer un trait sur ce passé qui me hante trop. J'essaie, je prends des direction différentes.. J'encaisse aussi les coups parallèles de la vie. Les coups que tout le monde reçoit, desquels je me relève toujours, tant bien que mal et un peu malgré moi, parce que dans le fond pour moi on n'a jamais d'autre choix que de se relever. Ce n'est pas comme si on pouvait appuyer sur stop.

Pas comme si on pouvait faire rewind et tout recommencer.

Playlist : Erase and rewind - The Cardigans

Publicité
29 août 2009

Comme une évidence

Sur un coup de tête, comme ça, tout supprimer. Une légère appréhension au clic, comme si j'allais effacer à jamais toute une partie de ma vie.
C'est tout comme en fait.
Mes écrits sont un peu ma mémoire, mon vécu, mes tripes. J'ai toujours dit que j'écrivais comme on vomit.. de manière spontanée et parfois inattendue, en plusieurs jets incontrôlés, dans une presque inconscience.

C'est quand-même un entretien avec moi-même que j'efface. Moi et mes démons, moi et mes bourreaux..

Comme un nouveau départ.

Je n'avais pas envie d'effacer tout le blog, de changer d'adresse, de déco. Ce blog, je l'affectionne quand-même particulièrement, parce qu'il m'a aidé à passer un cap important dans ma vie. Un moment de flottement où je me demandais ce que je faisais là, et pourquoi (c'est toujours moins choquant de dire ça pour les lecteurs, que d'annoncer qu'on a voulu se suicider).

Effacer ces textes et recommencer m'est donc apparu comme une évidence. J'ai toujours eu ce besoin de faire peau neuve quand certaines choses me semblaient faire désormais partie de mon passé. Changer de pseudo, changer de blog, effacer.. Ces moments feront toujours partie de moi, mais d'une manière différente.

Alors, venir ici.. écrire quelques lignes. Et, l'air de rien...

...repartir comme je suis venue: sur la pointe des pieds.

Publicité
Publicité
Archives
Publicité